A l’occasion de ses 70 ans, IDF Habitat a choisi le street artiste Ratur pour imaginer et réaliser avec l’aide de l’agence d’art urbain Notorious Brand 3 fresque monumentales sur son patrimoine. Il nous reçoit perché à plus de 14 m de hauteur pour nous en dire plus sur son travail.
- Qu’est ce qui vous tient à coeur en tant qu’artiste ?
Comme vous avez pu remarquer, j’aime mettre en avant le côté végétal. C’est un thème qui est récurrent dans mon travail et qui me tient à cœur. J’adore le mettre en opposition avec tout ce qui est lié à l’humain. J’aime la nature, je sais qu’il faut en prendre soin et j’essaie de transmettre ce message.
- Les fresques que vous avez réalisées pour les 70 ans d’IDF Habitat mettent en avant le logement social avec des effigies à l’image de ses habitants…
J’ai imaginé ces fresques de manière à laisser les spectateurs se les approprier librement. L’idée est que chacun puisse se reconnaître, sans rien imposer. Réaliser et mettre des œuvres comme celles-ci au cœur des résidences fait du bien, et permet de ramener un peu de couleur et d’art dans les quartiers. Généralement, la peinture c’est quelque chose que l’on voit dans les musées ou les galeries. Souvent, les personnes qui habitent le logement social ont moins l’opportunité d’y aller. C’est mettre l’art à leur portée et aller vers eux.
- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Mon alias de street artiste c’est « RATUR », qui est un jeu de mot avec les lettres de mon prénom ARTHUR. Cela fait référence à mon passé de graffeur. J’ai en effet commencé par le graffiti en 2001. Puis, je suis venu petit à petit au muralisme pur et dur pour ainsi, dire, puisque ma particularité c’est qu’aujourd’hui je ne peins plus à la bombe mais au pinceau.

